Le PLU > Sa dimension Politique, Economique et Sociale |
Définition
du PLU > Le PLU est un document d'aménagement qui traduit, par des règles et servitudes d'occupation du sol, le projet de développement et de mise en valeur de la commune. > Le PLU créé une politique locale d'aménagement tout en gardant sa vocation de gestionnaire de l'espace. Le PLU a le même objet que le POS, c'est-à-dire qu'il détermine par zone l'affectation des sols, il définit les règles de constructibilité et d'implantation et prévoit des réseaux et des équipements publics nécessaires au développement de chaque secteur. Mais il a, de surcroît, trois objectifs essentiels : 1. Favoriser le renouvellement urbain ; 2. Préserver la qualité architecturale ; 3. Mettre en valeur l'environnement. Il intègre les dispositions applicables aux Zones d’aménagement concerté (ZAC) et couvre la totalité du territoire de la commune. L'élaboration et la révision sont simplifiées et une concertation est prévue avec les habitants dès le début de la procédure. Le PLU (Comme le POS), définit de façon précise le droit des sols applicable à chaque terrain. Mais l'objet du PLU est également d'exprimer le Projet d'Aménagement et de Développement Durable des communes (PADD). Il définit les orientations générales d'aménagement et d'urbanisme retenues. Ces orientations générales peuvent être complétées par des orientations d'aménagement particulières à des quartiers ou à des secteurs à mettre en valeur, à réhabiliter, à restructurer ou aménager. Le PLU comporte, en outre, un règlement qui fixe, en cohérence avec le PADD, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés à l'article L. 121-1 du code de l'urbanisme. Ces règles générales qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire, délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l'implantation des constructions. Le PLU donne aux communes : > Un cadre de cohérence pour les différentes actions d'aménagement qu'elles engagent, > Une référence pour leurs interventions dans les quartiers à réhabiliter ou à renouveler, dans lesquels seront mises en œuvre les procédures simplifiées d'intervention sur le bâti existant (copropriétés, insalubrité, biens vacants…). Le PLU intègre l'ensemble des projets d'aménagement intéressant la commune : ZAC, traitement des espaces publics, des paysages, de l'environnement (ainsi les plans d'aménagement de zone sont supprimés). Le PLU constitue pour les élus un document plus exigeant que le POS, pour les citoyens un document plus lisible, facilitant la concertation à laquelle il est désormais systématiquement soumis, et pour les territoires concernés un document plus riche car plus global et plus prospectif. |
Le PLU > Sa mise en oeuvre |
LE
PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)> 3ème Partie |
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LE
PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)> 4ème et dernière Partie |
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La directive européenne de 1999 définit les normes techniques pour le stockage des déchets en vue d'en prévenir ou d'en réduire les effets nuisibles pour l'environnement et la santé humaine. Elle prévoit une période de transition de 10 ans pour mettre les décharges de déchets ménagers en conformité avec ses exigences. Les sites non contrôlés qui n'obtiennent pas l'autorisation de poursuivre leur activité doivent être désaffectés et, le cas échéant, des mesures prises pour stopper leurs rejets polluants.
Même désaffectée, une décharge est potentiellement nuisible. Non collectés, les lixiviats peuvent provoquer des pollutions des eaux de surface ou souterraines pendant plusieurs dizaines d'années après sa fermeture. En France, les scientifiques de l'Ademe estiment qu'en moyenne le volume de lixiviats rejetés par une décharge non contrôlée est de l'ordre de 1 500 m3 d'effluents/an/ha. Pour autant, dans 90 % des cas, le diagnostic montre l'absence d'impacts majeurs ce qui permet d'envisager une résorption simple et peu coûteuse, avec des travaux de terrassement. Les déchets seront recouverts d'une couche de fermeture en argile et d'une couche de finition en terre. L'ensemble sera nivelé et profilé en dôme pour permettre l'écoulement des eaux pluviales.
Les ruissellements seront évacués par un fossé de ceinture vers le réseau hydrographique.
Pour les décharges problématiques, des travaux supplémentaires devront être effectués par des entreprises spécialisées pour, selon les cas, limiter les entrées d'eau, drainer les lixiviats — ou collecter le biogaz. L'installation d'une géomembrane en couverture renforcera si nécessaire l'imperméabilité du site. La pose de drains permettra de collecter les lixiviats afin de les traiter. Ces travaux seront complétés par la mise en place d'un système de surveillance à long terme.
Dans tous les cas, la revégétalisation du site est importante pour la réussite de l'opération. Les spécialistes conseillent de procéder en 2 phases. Une couverture herbacée provisoire à base de légumineuses (luzerne et trèfle sur support argileux) maintenue et entretenue pendant 2 à 3 ans limitera les infiltrations et l'érosion des sols tout en facilitant l'intégration du site dans le paysage. La revégétalisation définitive pourra quant à elle associer une couverture herbacée (ray-grass, fétuque, paturin, agrostide...) à une éventuelle plantation d'arbres (aulne, robinier, bouleau, peuplier, saule...) à choisir en fonction de l'environnement végétal naturel. En cas de présence de bio gaz, des précautions particulières sont nécessaires pour éviter l'asphyxie des plantations.
Dernière étape, la conservation de la mémoire du site. Compte tenu des risques d'émission de bio gaz et de tassement, la reconstruction sur un site de décharge est à éviter. Certains lotissements construits dans les années 80 sur d'anciennes décharges sauvages se sont affaissés (jusqu'à plusieurs dizaines de cm par an) ou ont subi des dégagements de bio gaz. Il est donc nécessaire que les parcelles concernées soient identifiées dans les documents locaux d'urbanisme de façon à éviter la réalisation d'aménagements incompatibles avec la présence de déchets.